


Il pardonne mais il n’oublie pas ; tout, à jamais, reste gravé.
Les souvenirs sont douloureux quand la mémoire est affectée.
Sauf passer de vie à trépas, rien ne pourrait plus s’aggraver
Qu’un rappel d’un vieil amoureux qu’il n’aurait jamais accepté.
Tout est prétexte pour creuser profondément ses souvenirs.
La moindre image, la moindre odeur et tout remonte à la surface.
Tout est pesé et repesé, mieux vaut guérir que prévenir
Car il possède un décodeur aux perpétuelles interfaces.
Son réseau varie tout le temps, ses neurones se renouvellent,
Ce qui paraissait impossible est naturellement résolu.
On le croit mort mais entretemps, par un retour de manivelle,
Le revoici, fort, impassible en quête d’un nouvel absolu.
Tableaux de François Fressinier.
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