Valentine

Valentine

Je l’aimais bien, ma Valentine qui me racontait ses malheurs ;
Elle faisait commerce de charmes sur le trottoir devant chez moi.
Ses études de laborantine n’avaient pas su mettre en valeur
Tout ce qui peut tirer des larmes aux cœurs solitaires en émoi.

Elle venait me raconter, les seins nus tout décontractés,
Tous ceux qu’elle avait rencontrés au fil de ses folles journées.
Moi, j’étais l’ami patenté, celui qu’elle aimait contacter
Car nous étions tous deux montrés comme ceux qui avaient mal tourné.

Je l’aimais bien, ma Valentine mais je ne l’ai jamais baisée.
Nous passions simplement du temps à parler de tout et de rien.
Quand elle enlevait ses bottines, laissant ses pieds nus apaisés,
Je me souviens de ces instants comme un trésor épicurien.

Tableau de Maia Ramishvili.

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