La traversée du désert

La traversée du désert

Là où les couleurs s’entremêlent dans un désert de souvenirs
Qui semblent identiques à moi-même jusqu’à l’horizon infini,
Ici, l’enfance se jumelle aux expériences à venir
Mais jamais n’en vois le dilemme ; rien n’est encore prédéfini.

Après dix ans de traversée dans l’obscurité du passé
Depuis les aurores naissantes aux crépuscules du parcours,
Après avoir ri et versé des larmes fausses et compassées
Parfois aussi reconnaissantes de me nourrir jour après jour.

Heureusement l’adolescence secoue le rythme quotidien
Et badigeonne de couleurs les murs de ma chambre-prison.
Dont je m’évade pour l’essence d’un nouveau flux thyroïdien
Qui donne aux premières douleurs la soif de nouveaux horizons.

Pour échapper à sa misère, l’animus aime imaginer
De tracer de nouvelles routes et tisser de nouveaux réseaux.
Mais la traversée du désert fait place au monde halluciné
D’un futur qui met en déroute l’anima parquée dans des zoos.

Rien ne se perd, rien ne se crée, selon la loi de Lavoisier ;
Tout se transforme en illusions et en mirages parachevés.
Tel est le principe sacré supposer me rassasier
De ce désert de collusions d’un univers inachevé.

Tableau de Fabienne Barbier

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