Rêve de mélisse

Rêve de mélisse

Comme échappée d’un rêve au parfum de mélisse,
J’ai embrassé le monde, le monde m’a enlacée.
La sensation est brève et ma mémoire est lisse
De toutes ces secondes, toutes entrelacées.

Comme flocons de neige qui fondent au soleil,
Mes souvenirs se vident de toute réalité.
L’effet d’un sortilège à nul autre pareil
Laisse mon cœur avide de sensualité.

Mais petit à petit tout mon esprit s’imprègne
D’une douce présence pénétrée de délices
Pour mettre en appétit, pour que mon cœur s’étreigne
De suaves fragrances parfumées de mélisse.

Auprès de l’assemblée où vont se réunir
Tous les anciens esprits, je me suis installée
Et là j’ai rassemblé les feuilles à unir,
Comme je l’ai appris, sur mon cœur, étalées.

C’est alors que s’ouvrit, tout comme un trou de ver,
Un tunnel de lumière ouvert sur l’extérieur.
Alors je découvris, comme un voyage vert,
La vérité première coulant à l’intérieur.

C’est une force étrange, un Écho de la vie,
Qui, comme un diapason, accorde tout mon être.
Comme un soleil orange qui dore et qui ravit
Mon corps sur le gazon et l’appelle à renaître.

Au matin il me reste de ce bonheur perçu
Une douce quiétude, intense sérénité.
Juste un souvenir preste de mélisse reçue
En gage de plénitude, serment d’éternité.

En astrophysique, un « trou de ver » est un objet hypothétique qui relierait deux régions distinctes de l’espace-temps et se manifesterait, d’un côté, comme un trou noir et, de l’autre côté, comme un trou blanc.

Tableau de Fabienne Barbier

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