Tendresse

Tendresse

Sa main caresse mon épaule comme un soleil chloroformé
Qui réchaufferait doucement mes rêves transis de la nuit.
Alors mon cœur quitte la geôle où Morphée l’avait enfermé
Et j’ouvre les yeux lentement pour sourire au jour reproduit.

Mais dès que j’ouvre les paupières, sa main se cache sous ma robe
Car la lumière l’intimide et l’amour la rend indiscrète.
Ses mains ouvertes se font guêpière sur mes seins nus qui se dérobent
Sous ses doigts ceints en pyramides trayant le nectar qu’ils sécrètent.

Est-ce un orgasme, dites-moi, si une goutte d’élixir
Perlant au bout du mamelon provoque ce goût à ma bouche
Qui me rappelle mon émoi lorsque je l’ai senti durcir
Au moment où mon étalon projetait sa petite douche ?

À présent sa bouche m’embrasse afin d’étendre les caresses
Sur les méridiens du plaisir sous mon épiderme sensible.
Le Yin procure mille grâces, le Yang prolonge la tendresse
Jusqu’à l’objet de mon désir qui atteindra bientôt sa cible.

Tableau de Fabienne Barbier

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