
Vous qui entrez dans ce jardin, ne soyez pas trop étonnés
S’il vous apparaît costumé de tant de flore et de fragrances.
Par la science d’un mandarin tout a été sélectionné
Afin de vous accoutumer à rêver parmi ses essences.
Quand vous empruntez son allée, c’est l’invitation au voyage
Sur un océan de verdure qui vous offre un goût exotique.
Point ne voudrez vous en aller tant il est doux d’être au mouillage
De ce creuset de la nature aux explorations hypnotiques.
Quand vous descendrez l’escalier parmi les herbes médicinales,
Laissez-vous alors transporter parmi le thym et la lavande.
Les aromates hospitaliers et les plantes officinales
Se marient pour vous apporter votre quotidienne provende.
En montant vous serez charmés d’une palette de couleur
Comme un tableau à la Monet dans les teintes les plus courtoises.
Tantôt des tons juste germés comme épanouis dans la douleur,
Tantôt des teintes impressionnées comme un bal sur mer de turquoise.
Mais les saisons chassent l’été et l’hiver installe son deuil.
J’en frissonne et tout tristement, le jardin quitte son costume.
Je vois sur les eaux du Léthé qu’il m’adresse un dernier coup d’œil.
J’en conserve un enchantement pour un petit bonheur posthume.
Tableau de Fabienne Barbier
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