
C’était une petite rose qui était montée à Paris
Afin d’y orner les coiffures des élégantes au Paradis (*).
Elle avait l’air toute morose dans son tout petit gabarit
Mais elle avait l’âme sulfure, c’est tout au moins ce qu’on m’a dit.
Elle se nichait près de l’oreille parmi les franges des chapeaux
Et y chuchotait des pensées parfois intimes ou indiscrètes.
Alors la dame, toute pareille, élaborait sous son capot
Des idées assez offensées, très érotiques et très secrètes.
Elle devint grande intrigante que les dames se disputaient
Pour pimenter leurs rendez-vous pour d’érotiques positions.
Ainsi cette fleur élégante fut durant longtemps supputée
Comme une rose, voyez-vous, qui ne manquait pas d’ambition.
* au Paradis Latin évidemment.
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