Mon Grand frère philosophe

Mon Grand frère philosophe

Ainsi mon vieux tu es venu d’un pays que j’ai peu connu dans la Provence.
Tu as pris, c’était convenu, en direction de l’inconnu, un peu d’avance.

Tu as parcouru les terrains qui mènent au quartier latin, à la Bastille.
Moi, j’étais dans les souterrains, môme qui quêtait le matin une pastille.

Tu t’es envolé dans l’espace dans des vaisseaux d’hyperespace, les plus étranges.
Moi, blotti dans ma carapace, j’apprenais tes tours de passe-passe dans une grange.

Tu es parti gagner ta vie et ton épouse t’a suivi partout en France.
J’ai pu parfois, j’en suis ravi, partager ta table servie de préférence.

J’aimais ces nouvelles musiques qui sortaient de ton tourne-disque derrière ta porte.
Elles m’ont rendu nostalgique et apaisé ce goût du risque que je transporte.

Quelques souvenirs de vacances partagés dans une fréquence aléatoire,
Avec tes conseils d’éloquence qui ont gravé leurs conséquences dans ma mémoire.

Tu as toujours su préserver un caractère réservé en philosophe.
Loin des religions conservées, Dieu seul sait s’ils t’ont énervé, ces théosophes.

Tableau de Fabienne Barbier

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