
Jolis masques, toujours là, pour les rires et les larmes.
L’un le regard entraînant, l’autre un regard perturbé.
Moi, je navigue en eaux troubles, sous vos pavillons d’alarme
Et je vais à la rencontre des chimères embourbées.
Ô femmes aux deux visages, vous m’avez bien dérangé !
Vous m’obligez à entendre le bonheur et le malheur
Comme leurres indissociables d’un sentiment étranger.
Vous ne savez pas choisir entre un froid et la chaleur.
Tantôt la femme rêve à l’homme qu’elle aurait bien voulu être
Et rejette de toutes ses forces ce corps dont elle est l’esclave.
Tantôt la femme revêt ses appâts pour apparaître
La plus belle des soumises dans l’intimité enclave.
Femme qui rit, femme qui pleure, laisse tomber ces beaux masques !
Ils te dérobent ton âme et te trompent sur ta nature.
Jette-les, là, sur la route, montre-toi hors de ton casque,
Ce n’est rien qu’un formatage bien plus pesant qu’une armure !
Je sais bien que tu hésites entre masculin et féminin,
Entre regret et astreinte, entre envie et désir.
Mais c’est dans cet équilibre que tu trouveras enfin
L’expression la plus exacte et ton cœur s’en ressaisir.
Tableau de Fabienne Barbier
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