La voix-père d’imagerime

La voix-père d’imagerime

Tantôt un chapeau fleuri, tantôt une source en cascades,
Tantôt un mont enneigé, tantôt une berge apaisée,
Tantôt c’est la fée cyclope qui mouline sa muscade
Ou bien l’ourse bleue lactée ou bien la fée déglaisée.

C’est une rose mutante ou une rose qui rêve.
Est-ce que le songe persiste ou est-ce qu’il se désagrège ?
Est-ce-t-elle qui me rêve, est-ce moi qui crois sans trêve ?
Est-ce toujours moi qui parle, dans cette rose bleu-grège ?

Tous les sons se décomposent dans la cochlée de la rose.
Les sons graves à l’extérieur, les aigus vers l’intérieur.
Toutes les voix se concentrent, se posent et se superposent
Et s’expriment par mes vers avec mes êtres antérieurs.

Parfois les sons font l’écho d’un bras guerrier masculin.
Parfois ils se font douceur dans un nuage de vagues.
Parfois ils jettent un coup d’œil dans un regard féminin,
La main lissant les cheveux dans un sourire suave.

Plus je rentre en profondeur dans le cœur de la voix rose,
Plus la dimension grandit et devient infinité.
La source est toujours active et jamais ne se nécrose,
Ce n’est pas moi qui l’anime mais l’écho d’éternité.

Tableau de Fabienne Barbier

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