
Côte inhospitalière, tu n’as pas la prestance
Des baies de Douarnenez et de celle de Brest !
Mais tu as su garder et de quelque importance,
Ce port ancré au sud, exposé à l’ouest !
Tu as su accueillir, en toute modestie,
Ces trois barques unies qui voguaient de conserve ;
Toutes trois élevées et d’honneur investi ;
Responsabilité d’officiers de réserve !
Regardant le soleil qui embrase la faune,
Elles songent aux voyages, aux indiens jivaros ;
Remontant l’Orénoque jusque sur l’Amazone
Pour trouver ses trésors, gagner l’Eldorado !
Alors la baie d’Audierne referme ses deux bras
Recouvrant les trois barques de ses ports bigoudens,
À l’abri de ses havres, sous la Pointe du Raz,
Accostées d’un vieux cidre et de pommes au boudin.
Tout comme des enfants, dans leurs jeunes années,
La Niña, la Punta, la Santa-Maria,
Ont encore à offrir leurs coques basanées
Aux assauts de la mer et vaincre Alméria !
Tableau de Fabienne Barbier
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