
Quand les vagues rigolent en frappant les galets,
La gaieté éclabousse et douche mon chevalet.
Quand j’enduis mes blessures et peins mes meurtrissures,
La houle dégouline jusque dans mes chaussures.
Comme une fée mutine à la vague taquine,
Elle déferle en riant et s’enfuit, la coquine !
Moi d’abord je rouspète puis après je souris
Comme dans un harem au milieu des houris.
Regardez dans l’écume la frêle silhouette,
Elle fait rire les pierres et toutes les mouettes !
Elle se nourrit des pleurs et de tous mes malheurs,
Elle mouille, elle glousse et poursuit les râleurs !
Après m’avoir trempé, après m’avoir souillé,
J’ai tant dégouliné que mon cœur s’est mouillé.
Elle a lavé mes plaies d’un rire éclaboussant
Et maintenant je l’aime d’un amour moussant.
Tableau de Fabienne Barbier
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