
Dès que s’enflamme l’aube aux couleurs de lumière,
Les marins endormis piégés dans leur sommeil
Se retrouvent éblouis et ferment leurs paupières
Devant l’astre puissant qui sonne leur réveil.
Ça leur brûle les yeux, le supplice est cruel !
Ils froncent les sourcils, mettent main en visière !
Heureusement pour eux, pas besoin de visuel ;
Ils suivent la marée, tout droit, dans la lumière.
Et l’essor prodigieux du chariot de Yahvé
Brille de mille feux d’un éclat glorieux.
Les marins aveuglés ont les yeux délavés
D’un iris délayé par ce bleu victorieux !
Tableau de Fabienne Barbier
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