
Je les appelle « les cons qui roulent » sans leur cerveau resté à quai ;
Leurs mains sont devenues pilotes et leurs jambes, des machinistes
Dont les pieds déroulent et enroulent un mouvement de tourniquet
Comme une danseuse ballote lorsqu’elle tourne sur la piste.
Mais où se situe la machine et où se dispose l’humain ?
Les mains rivées sur le guidon relient bras et tête, mécaniques,
Obligés de courber l’échine si par hasard sur le chemin
Les jambes-au-corps avaient le don de s’évader dans la panique !
Quant aux Helvètes à bicyclette, ils s’entraînent dès leur jeune âge ;
Quel que soit le temps qu’il fera, qu’il vente, qu’il neige ou qu’il grêle,
Dans le brouillard à l’aveuglette ou sous un orage à la nage,
C’est le corps qui imposera sa volonté surnaturelle.
Illustration de Raoof Haghighi sur https://www.raoofhaghighi.com/drawings .
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