
Seule et nue, par les nuits sans Lune, elle va se baigner dans l’étang
À la lueur d’un nénuphar dont la fleur semble un feu follet.
Or cette fleur est opportune car elle brille en reflétant
Sa peau luisante dont le fard absorbe les ultra-violets.
Immergée de lumière noire, elle plonge alors complètement
Sous la surface sombre et glacée au cœur du silence ivoirin.
Elle disparaît de la mémoire de l’eau dans un halètement
Et puis semble se déplacer dans les royaumes sous-marins.
Elle ressort quand la fleur s’éteint comme si l’énergie absorbée
L’avait toute régénérée d’une nuit de nouvelle Lune.
Si le feu semble avoir déteint sur son corps vierge et résorbé,
Il pulse alors pour vénérer cette vestale de fortune.
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