
Quand l’arc et la flèche s’alignent	sur l’infini de l’horizon
Et que la main défie le temps	qui suspend le vol de la flèche,
La volonté se fait maligne,	enferme sa cible dans la prison
De l’objectif exécutant	la sentence dont l’œil se pourlèche.
Le jeu du chat et la souris,	de la victime et son bourreau,
Du prédateur et de sa proie ;	bref, de la vie tout simplement.
Comme un goût de poisson pourri,	quand l’épée sort de son fourreau
Et exige qu’on lui paie l’octroi	par la mort inflexiblement.
On parle de l’art de la chasse ;	pas de pitié pour le chassé.
On ne tue pas plus qu’on abat	mais on prélève ou on régule.
Cette novlangue me dépasse	qui voudrait le crime effacer
Pour le remplacer – chapeau bas –	par le chef d’œuvre qu’elle émule.
Tableau de Max Nonnenbruch.

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