
Une fois que j’eus tout compris sur la vie, la mort et le reste
Et sur le musée du Bizarre dont les voies sont impénétrables,
J’ai réalisé à quel prix j’avais effectué chaque geste
N’étant pas le fruit du hasard mais d’une portée considérable.
Toute une vie dans la machine de la vie en évolution
À manger, dormir, travailler pour n’être plus rien à la fin ;
Cinquante ans à courber l’échine, puis à faire ma révolution
Où je n’ai fait que batailler à mourir comme un crève-la-faim.
Et puis, surprise, Dieu n’est qu’un seuil vers plusieurs mondes à découvrir
Où je renaîtrai chaque fois que la mort fournira la clef
À moins que le destin ne veuille m’assujettir à recouvrir
Toutes les mémoires où ma foi ait été trop souvent bâclée.
Car c’est ainsi, tout recommence autant de fois que Dieu le veut
Pour affûter comme une lame le fil du couteau qui poursuit
Et se taille à chaque romance des amours qui forment le vœu
D’enfin parachever mon âme et devenir ce que je suis.
Tableau de Dino Valls sur https:dinovalls.comgalleryId.php?id=141 .
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