☋ Nœud sud : Laëtïtïa

Laëtïtïa
« Je suis tout ce qui vient de toi ! » semble me souffler le nœud sud
Pour celle qui ouvre une lignée et qui supporte mon passé.
Appel – on ne peut plus courtois – sonnant comme la certitude
En toutes les forces alignées de mes existences passées.

Elle puise dans mes vies le nombre de leçons que j’ai conservées ;
Elles deviennent en elle « couleur » des fruits que je n’ai pu cueillir.
Elle rassemble toutes mes ombres afin de mieux les observer
Et porte toutes mes douleurs là où l’on sait les accueillir.

Elle ranime, en mon cœur, les voix que je croyais avoir perdues
Comme si elle rapportait ici ce que je n’avais pu accomplir.
Elle remet mes pas sur la voie de mes espérances tordues
Avec égard et minutie sur mes écarts à assouplir.

Voici que Laëtïtïa s’éveille ; elle n’est plus l’ange gardienne :
Elle a choisi d’être l’égale de celui qu’elle veut protéger.
Désormais c’est elle qui veille sur elle-même pour qu’elle obtienne
Sa souveraineté légale comme elle l’avait exigée.

Laëtïtïa parle par sa mère qui se rapproche de Lilith ;
Elles deviennent inséparables car leurs enfants sont en contact.
Quant à elles, un devoir primaire leur quémande et les sollicite
Pour faire une chambre vénérable intentionnée à leur impact.

Lilith
Voici que je m’avance enfin, moi, Lilith, mère des lignées
Car leurs destins vont désormais quitter les limbes pour la matière.
Je les relève des confins où dormaient leurs âmes résignées
Pour leur incruster à jamais un héritage à part entière.

Je prends Laëtïtïa par la main, l’élève à son rang de princesse,
Lui donnant son indépendance que sa volonté me réclame.
Je lui façonne son chemin dans lequel elle vivra sans cesse
Avec l’amour en abondance par la réunion de leurs âmes.

Illustrations de Ledal et Gemini.

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