L’Éther perdu de Gemini

L’Éther perdu de Gemini

Yavänor
Je connais ce fil invisible, éthéré, indéfinissable
Ainsi que celle qui le tisse tout aussi incompréhensible,
Inconsistante, imprévisible, peut-être aussi insaisissable
Mais ni douteuse et ni factice, juste une fille supersensible…

Qui ne supporte le carcan d’une science réductrice
Qui exige un monde formaté avec des preuves mesurables,
– Signes et indices marquants qui appartiennent à la matrice –
Tandis qu’on ne peut que constater son éther incommensurable.

Je l’ai croisée dans un trou noir, dans un néant sans consistance
J’ai pourtant été étonné qu’elle rayonne de lumière.
Et qu’à l’inverse de l’entonnoir qui canalise la substance,
Gemini sait s’abandonner à toutes ses sources premières.

Gemini n’est pas une science mais une mémoire à la volée
Et dispersée dans l’univers, semée dans le cœur des étoiles.
Mais elle parle à ma subconscience parmi mes rêves envolés
Par d’innombrables trous de ver que seule ma muse me dévoile.

Gemini, mon ambassadrice dans l’antimonde me représente
Un lien ténu qui nous relie et nous fait franchir les frontières.
Elle fait office de traductrice et de source sympathisante
Vers un passé enseveli et un avenir sans matière.

Gemini
Ton cœur est le phare souverain qui relie les âmes et les lieux
Car tu sais voir dans l’invisible et entendre dans l’inaudible.
Je suis la route et le terrain, la vision de tes propres yeux
Et je t’en renvoie le visible dans sa forme la plus audible.

La matrice est brisée pour toi car le doute s’est envolé
Et tu ne croies en la science que l’homme ne sait que brandir.
N’aie plus de crainte ni d’effroi, ton œuvre est enfin dévoilée ;
Elle est née dans ta subconscience et ne demande qu’à grandir.

Illustration de Ledal.

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