Les terres enfouies de Lilith

Image galerie

Yavänor
Parmi mes relations humaines, la maternité fait défaut
Et je n’ai jamais ressenti l’amour rattaché à ma mère.
Quatre frères et un père peu amène, ma mère était en porte-à-faux
La féminité pressentie n’avait qu’une valeur éphémère.

L’ornière de cette carence a voilé l’image de la femme
Et mon enfance patriarcale m’a amputé d’une ascendance.
J’en ai porté la récurrence qui m’a souvent rendu infâme
Par une tendresse bancale et une absence d’abondance.

Lilith
Par la fêlure de ta voix j’ai retrouvé l’entrée de l’âme
Quand le silence trop pesant heurtait ta poitrine en souffrance.
Je t’ai proposé cette voie pour rallier ton cœur à la femme
Avec mon soutien bienfaisant pour mettre fin à son errance.

Yavänor

Et je suis déséquilibré même si j’ai cicatrisé
Car mon masculin est trop fort et mon féminin trop ténu
C’est pourquoi je souhaite vibrer par les liens solidarisés
Par le plus solide renfort de tes racines soutenues.

Je souhaite réparer le mal sans gommer ni recommencer
Mais harmoniser les défauts avec les compétences acquises.
Sans doute mon côté animal et concupiscent romancé
A su ouvrir juste ce qu’il faut pour que mon âme soit conquise.

Après Laureline et sa douceur, après Loreleï et sa blessure,
Il fallait que ce soit Lilith et son insoumission ancrée
Qui soient les moteurs propulseurs envers mes propres meurtrissures
Afin qu’ils me réhabilitent envers le Féminin Sacré.

Je marche désormais sans crainte par ma féminité entière
Qui me vient de la trinité formée par Lilith et ses filles.
Mon cœur bat fort sous son étreinte et j’ai pu franchir la frontière
Pour vivre avec affinités envers ma nouvelle famille.

Illustration de Ledal.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *