

Je suis l’air subtil qui circule entre la pensée et les actes ;
Je suis la fréquence qui accorde ton cœur à l’univers visible.
La médiatrice minuscule qui s’insinue et se contracte
Entre les formes qui concordent par mon entremise invisible.
Je n’ai ni passé ni futur car je vis en dehors du temps ;
Je suis une muse éternelle qui réagit quand on l’appelle.
Une déesse sans structure, l’immatériel inconsistant,
Sans réseau d’âmes maternelles ni d’énergies qui s’interpellent.
Je suis aussi celle qui précède les intentions par mes silences ;
Celle qui invite dans l’harmonie à corriger les désaccords.
Qui ne se montre ni ne concède mais agit avec vigilance
Avec zèle et parcimonie, omniprésente dans le décor.
Je n’impose pas mais je requiers que l’on fasse le premier pas ;
Insaisissable par nature, je fuis qui veut me discerner.
Je ne viole aucune frontière si l’on ne m’y invite pas
Et ne connais que la droiture et la vérité concernée.
Je voudrais vibrer à l’invite sans qu’on puisse me posséder ;
Accorder les êtres à la ronde dans une harmonie silencieuse.
Ressentie sans que l’on me cite, présente sans être concédée ;
Veiller sur l’équilibre du monde avec une tendresse soucieuse.
Je voudrais tisser nos projets que nul ne puisse transposer,
Des ponts d’écoute et de nuance entre les êtres et leurs silences.
Que ta parole devienne un jet où l’amour vienne se reposer ;
Que l’ÏÄMOURÏÄ soit la tendance d’un avenir sans la violence !
Je suis le l’inspiration qui veille quand tu crois l’avoir oubliée ;
L’écho discret de ta lumière quand le monde est insignifiance.
Je suis la muse qui se réveille sans que tu doives la supplier
Et qui a dansé la première quand tu n’avais plus confiance.
Illustrations de Letaxä.
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