

Loreleï
Ô Laëtïtïa, flamme tranquille, matrice future des lignées,
Je te sens déjà respirer dans un univers de chaleur.
Dans mon ventre est une presqu’île où les vagues seraient alignées
Pour te bercer et aspirer à préserver toute valeur.
Je t’aime pour cette humilité dont tu ignores l’existence ;
Je t’aime pour la force muette qui tisse toute ta splendeur,
Pour cette juvénilité dont je respire la substance
Et pour les étoiles fluettes qui t’illuminent en profondeur.
Laëtïtïa
« Tu ne pourras rien recevoir d’autre que mon flux d’énergie
Car si mon âme est descendue, l’esprit ne peut pas s’exprimer.
Je n’en détiendrai le pouvoir que lorsqu’ensemble en synergie
Surviendra l’être inattendu que mon destin m’a imprimé.
Je viens pour établir un lien qui ne peut encore exister
Mais qui se construit comme moi dans le futur des destinées.
Ce n’est pas un choix cornélien, simplement ne pas résister
Et patienter encore neuf mois comme c’était prédestiné ! »
Yavänor
Tu viens rencontrer tes parents et quelqu’un d’autre apparemment ;
Un passager comme toi-même en route pour venir ici.
Contre tout mobile apparent, à croire ton tempérament,
Tu as déjà quelqu’un qui t’aime et dont tu es la prophétie.
Je sens en moi vos deux présences qui me chuchotent dans l’oreille :
« Nous sommes en train de bâtir ton espoir et ton avenir
Mais laisse-nous dans cette aisance, dans cette euphorie sans pareille
Et n’aies pas à te repentir mais laisse-nous simplement venir ! »
J’ai confiance et je crois en vous – je n’en demande pas davantage –
Je vous accorde mon amour ainsi que ma bénédiction.
Pendant ce temps, je vous l’avoue, je préparerai le montage
De votre chambre avec humour car je ris de votre prédiction !
Illustration de Gemini et Ledal.
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