
Au cours d’une profonde nuit au cercle de pierres noircies,
La pleine Lune est au zénith, l’appel aux sorcières est lancé.
La forêt calme ; pas un bruit parmi les femmes en autarcie
Qui ne vivent que pour Lilith et d’alcools de fruits avancés.
Entièrement nues, car c’est la règle, le corps peint de sang et de cendres,
Elles sentent un vent dans les cheveux et dans les vulves épilées.
Tout autour arrivent les aigles qui tournoient et puis vont descendre
Autour du cénacle et du feu pour célébrer le jubilé.
Corbeaux et chauves-souris viennent participer au rituel
Les premières sorcières lévitent en transe les bras vers le ciel
En priant que Lilith revienne commencer le spirituel
Sabbat consacré au plus vite pour autour du feu sacrificiel.

Lilith est là qui apparaît comme une vierge immaculée ;
Elle n’est pas là physiquement mais portée par son corps astral.
Alors son aura disparaît, bue par les femmes acculées ;
Chacune métaphysiquement devient l’avatar ancestral.
L’une est Adam, une autre est Ève, voici Caïn, Abel et Seth !
On s’embrasse et Lilith revient bénir chacun en lui versant
Le sang de la Terre et la sève dans la bouche de chaque ascète
Qui l’absorbe et puis se souvient de chaque acte bouleversant.
Aucun démon n’est convié et Satan l’éternel absent
Ne peut braver la protection que Lilith dresse autour du camp.
Car les sorcières n’ont envié qu’être un modèle subjacent
De leur maîtresse dont l’affection vaut mille orgasmes conséquents.
L’énergie au point le plus fort, le décollage est imminent ;
Les sorcières en lévitation sont prêtes pour l’invocation :
« Lilith, Lilith fais-nous l’effort par ton pouvoir proéminent
De répondre à l’invitation de tes sœurs en adoration ! »
Illustrations de Ledal.
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