L’Abîme de Lilith

L’Abîme de Lilith

Lilith
Planète sous mes pieds, chair vivante du monde,
Tu portes mes fardeaux et tu nourris mon corps.
Ta peau océanique, végétale et féconde,
Est l’écrin d’où jaillit notre éternel accord.

Terre aux seins de collines, aux rivières de larmes,
Tu respires en silence et tu m’offres ton lait.
Tu m’enlaces d’orages, de volcans et d’alarmes
Et tu tiens dans ton ventre l’éclat de ton palais.

Dans ton étreinte bleue se déroule ma vie,
Chaque pas, chaque souffle supportent ton empreinte.
Dans ton sang souterrain, tes mémoires assouvies
Gravitent en secret dans une douce étreinte.

Yavänor
Lilith, parce que je vis et te suis dépendant,
Tu es autant ma mère, que ma femme et ma fille
Car toutes créatures, par ton sang ascendant
Bâtissent un réseau d’âmes où règne ma famille.

Tu es plus que ma Terre, toi, Gaïa ma Déesse,
Tu exauces mes vœux et même les anticipes !
Je découvre l’amour dans toutes tes prouesses
Et comme récompense, Lilith tu m’émancipes.

Lilith
Ô Lilith extérieure, Ô mon astre invisible,
Ton mystère m’élève au-delà des étoiles
Car tu fais de mon corps, ta loi indivisible,
Un poème terrestre qui dans l’eau se dévoile.

Je t’aime en tant que monde, je t’aime en tant que femme,
Et ton double visage se confond dans mes yeux
Car tu es à la fois la matrice et la flamme,
Et la Terre absolue sous l’abîme des cieux.

Illustration de Ledal.

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