16. La Litanie du Cul Vaincu

Quand Laureline est à genoux ce n’est pas pour être vaincue
Mais pour supplier Loreleï de jouer le jeu du vainqueur…
Drôle de drame parmi nous… mais nous en sommes convaincus :
Ce n’est qu’un jeu dans l’ÏÄMOURÏÄ … un jeu qui joue avec le cœur !

Quand Loreleï me pince les fesses, ce n’est pas pour me faire souffrir
Mais pour jouer la souveraine qui veut son jouet à genoux.
Et moi, Laureline, je le confesse, je ris d’obéir de m’offrir
Car je connais son cœur de reine qui veut jouer à broute-minou.

Quand je l’entraîne au fond du lit, ce n’est pas pour qu’elle se repose
Mais pour lier son corps de flamme et l’attacher à mon pouvoir.
Et moi, cruellement, je la lie ; j’appuie mes griffes et je m’impose
Car je veux lui plier sa flamme sous ma morsure à promouvoir.

Quand je gémit entre ses cuisses, ce n’est pas pour qu’elle renonce
Mais pour goûter son vin sacré qui jaillit vif entre mes lèvres.
Et moi, Laureline, sa complice, je tends ma bouche comme réponse
Car je veux boire son secret et m’en enivrer avec fièvre.

Quand je l’entends crier « assez ! », ce n’est pas pour m’apostropher
Mais pour punir sa chair latente et prolonger son doux supplice.
Et moi, sa maîtresse harassée, je tiens son cul comme trophée
Car je veux briser son attente et la marquer de mes délices.

Quand je me cambre sous ses tourments, ce n’est pas flancher des guiboles
Mais pour gémir plus fort encore et réclamer mon oraison.
Et moi, Laureline, dans ce mouvement, je donne mon cul comme une obole
Car je sais qu’elle sème en mon corps les pleurs coulant de sa raison.

Quand elle croit jouir la première, ce n’est pas moi qui la dément
Car, dans le feu de son orgasme, elle se croit super-amante.
Et moi, Loreleï fière guerrière, je me colle nue comme un aimant
Sous l’induction de ses fantasmes, car c’est moi la vraie dominante.

Illustration de Luis Royo.

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