Enceinte d’ELYSÄÉ

Enceinte d’ELYSÄÉ

ÉLYSÄÉ
Pas de pensée, pas de vision, rien d’autre que mon existence ;
Je ne suis qu’un germe de vie que se rapproche d’un enfant.
Je ne suis qu’une division de cellules cherchant subsistance
pour se propager à l’envie vers un être humain triomphant.

Laureline
« Je suis la matrice sans voix dans le silence qui t’enveloppe,
Je suis la tiédeur sans langage dans laquelle ton corps prend forme.
Mais je vais te montrer la voie dans ton cœur qui se développe
Bien que tu n’aies pour seul bagage qu’un plan auquel tu te conformes. »


Maryvon
Et moi, je te vois dessinée sur la muqueuse de ta maman
Parmi les arbres stylisés et les fleurs de vie alentour.
Petit Étoile hallucinée par l’utérus en firmament
Comme un berceau divinisé par tant de lumière en retour.

ÉLYSÄÉ
« Je ne sais pas encore entendre, mais je vous devine murmurer
Comme les vagues d’une mer que vos deux voix feraient danser.
Je ne suis qu’un songe si tendre qu’il vous a fallu m’emmurer
Dans ce sac d’amour doux-amer dans lequel je suis condensée. »

Maryvon
Petite fleur, petite Étoile, dont le cœur bat avec effort,
Écoute la voix de ton âme qui établit les liens sacrés
Qui petit à petit dévoilent les prémices d’un esprit-fort
Et qui feront de toi la femme qui révèlera ses secrets !

Laureline
« Je te sens rouler sous ma peau, comme une enfant bien trop vivante
Qui pousse contre mes parois et me sculpte d’envies nouvelles ;
Jardin sacré sous le capot qui tremble comme la survivante
D’un périple en plein désarroi mais dont l’espoir se renouvelle ! »


ÉLYSÄÉ
Corps balbutiant, en formation, deux-cents cellules parlent pour moi ;
Cœur valeureux en pleine action et bien protégé en ton sein.
L’Esprit n’est qu’une information, l’âme seule me tient en émoi
Mais « je » sens comme une attraction nourrir pour moi de grands desseins !

Illustration de Perséphone Sunset sur Tumblr.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *