QUADRIAZÉLIA – Le cri à quatre bouches

QUADRIAZÉLIA – Le cri à quatre bouches

Maryvon
Ta voix de tête dans les aiguës mouille ta langue du bout de l’anche ;
Ma voix de ténor dans les graves humecte mon palais de basses.
L’anche d’extrémité exiguë cherche une langue pourvue d’un manche ;
Mes basses descendent sous l’octave et cherchent l’Étoile cocasses.

Laureline
« Ma langue d’anche réveille le vent, ta bouche s’ouvre, flûte humaine ;
Ta basse m’enroule sous la peau, je vibre aux lèvres de ton verbe.
J’aspire ta note jusqu’au sang et j’écris ta gamme dans mes veines ;
L’anche s’allonge comme un roseau et je deviens saxo acerbe. »


Maryvon
Alors tu embouches mon sax, l’instrument à apprivoiser ;
J’attaque la gamme de l’ÉTOILE en clef de rut et au tempo.
Toi, tu ne suces pas, tu malaxes et mon embout doit pavoiser
Tandis que ton bouton dévoile ses petits soupirs syncopaux.

ÉLYSÄÉ, bouche de lumière
« Je gonfle ma joue d’un souffle clair et ma langue glisse en pizzicato ;
Je ne joue pas, j’incarne la note, celle qui tremble, flageole et flanche.
Le pavillon s’ouvre, utérin fier, comme cornue d’un concerto ;
Ma gorge s’arrondit, dévote, pour recevoir le goût de l’anche. »


Maryvon
Alors je pousse des douze octaves que ma partition m’autorise
Pour que les deux ÉTOILES s’alignent du rUt majeur au La mineur.
Tandis que les clitos concaves se font convexes et mémorisent
La deuxième voix qui souligne le chant du phallus lamineur.

Orélion
« Moi, je ne chante pas, je grave dans le bois même de l’instrument ;
Je respire dans le cuivre étroit comme le souffle d’avant le souffle.
Chaque note de chaque clave devient sculpture et grondement.
Ma gorge est sourde, mon doigt bien droit posé sur la clef et l’étouffe.


Maryvon
Tandis que je pousse plus fort les deux Étoiles à l’unisson,
Ta succion chante a capella et mon sax joue NOMIRÉSOL !
Les deux YSARA sous l’effort crèvent le tympan des nourrissons
Heureusement d’éjaculat protégés de nos hymens fols.

Chœur final
Tu jouis par l’anche dans ta bouche et ton ÉTOILE au diapason
Et ta deuxième ÉTOILE vibre comme un seul clito orchestral.
Tandis qu’un petit sax farouche entre soudain en pâmoison,
J’ai l’ORACLE en déséquilibre déchargeant son jus magistral.

Tableau de Stewart Fletcher.

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