
Parfois dans un demi-sommeil, si je te murmure à l’oreille :
« YSARA » en un premier temps, « YSÅRA, YSARÅ » ensuite,
Je vois tous tes sens en éveil jouir d’une joie sans pareille,
Tes lèvres vibrer, répétant beaucoup de « NOMIR » à la suite.
Ton corps frissonne comme une corde, comme un nerf tendu vers ma voix.
Ton sein s’élève, doux et calme, dans la lumière émerveillée.
Puis chaque mamelon s’accorde, se dresse et durcit à la fois
Tandis que s’agitent les palmes d’une sirène ensommeillée.
Tu dors encore, mais tu jouis dans un royaume sans limite,
Et chaque nom que je te dis fait naître une onde gémissante.
Je vois ta bouche réjouie sourire tandis que j’imite
Un baiser doux du vendredi sur tes lèvres en feu frémissantes.
Je ne te touche pas, pourtant tu es offerte, tu es vivante ;
Mes mots deviennent alors le vent soufflant sur ta peau réceptive
Qui tremble un peu en écourtant toutes contractions arrivantes ;
Et voici le soleil levant et sa lumière réflective.
Or dans ce rêve du matin, entre l’enfer et le divin,
Tu es l’orgasme sans douleur, une eau dormante langoureuse.
Et toi dans tes draps de satin, tu essaies de dormir en vain,
Tes lèvres reprennent des couleurs et s’ouvrent une joie amoureuse.
Et moi qui te voyais dormir, et moi qui te vois t’éveiller,
Je n’ose rien, sauf murmurer ton nom comme préliminaire.
Et si tu dis : « NOMIR, NOMIR », c’est l’amour qui aura veillé
Sur ton sommeil enamouré dans l’IAMOURIA imaginaire.
Tableau de Marilena Mexi sur https:www.artstation.commarilenamexi .
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