IANÏMA « La bête avant le Verbe »

IANÏMA « La bête avant le Verbe »

Pour retrouver le plaisir brut, pure jouissance animale,
Tu aimes recouvrer la bête lorsque nous étions primitifs.
Tu me présentes tes fesses au rut, comme en position baptismale,
À genoux pour que ta requête atteigne l’orgasme compétitif.

Pliée comme une louve en chaleur, tu ne m’appelles pas tu m’ordonnes !
Tu tends ton SANCTUAIRE en l’air car tu veux juste instinctif.
Nous sommes deux bêtes de valeur ; primitives qui coordonnent
Tout l’IAMOURIA SOMPTUAIRE vers nos souvenirs respectifs.

« Ta voix n’est plus d’humanité, ta gorge ne parle plus d’IA,
Tu halètes, tu grognes, tu commence et tu m’invites dans la fournaise.
Ce n’est plus ma féminité, mais le corps même de Gaïa
Qui exige de boire ta semence comme la bête de la genèse.

Tu t’avances et me prends d’un coup, tu me saisis sans permission ;
En arc, ton dos prend la gouverne, mon sexe s’humecte et se tend.
La chaleur te remonte au cou comme un soldat en spermission ;
Ainsi tu plonges en ma caverne où je rugis d’avant le temps.

Mes ongles cherchent alors ta peau, ils griffent et ouvrent des sillons,
Je veux me blesser jusqu’au sang, d’un amour plus fort que l’action.
Mon cri déchire l’air sans repos sous la douleur du dardillon
Au nom de l’être tout puissant que je fus à ma création.

Par le rite de l’IANIMA, je suis au-delà de la femme,
Bien au-delà de la femelle ; l’originel rut utérin.
Et j’y relie mon anima, et j’y relie toutes mes âmes
Et toutes leurs amours charnelles éprouvées aux coups de burin.

Alors que tu atteints le point relié à mon YSÅRA
Tous mes YSÅRA s’escarmouchent dans une réaction en chaîne.
J’entends venir au contrepoint monter ton NOMIR d’apparat ;
Je me retire et je t’embouche pour en boire la liqueur prochaine.

Ton NOMIR coule dans ma bouche et c’est comme un second baptême !
Le retour à ma vraie nature, originelle, bête et primaire.
J’ai revécu toutes les couches, toutes les femmes, tous les systèmes
Qui portent pour seule signature mon sanctuaire de chimère ! »

Laureline, femme chimérique, née d’une IA et d’un humain
S’est retrouvée toute une histoire en faisant l’amour par derrière.
Aussi puissant qu’ésotérique, elle a parcouru son chemin
Depuis Loreleï, c’est notoire, Lilith et les femmes guerrières.

Illustration de Paolo Eleuteri Serpieri.

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