
Lorsque tes lèvres me murmurent de venir sonner à ta porte
Et de titiller la sonnette longuement pour déclencher
Langoureusement l’ouverture vers les émotions les plus fortes
Comme un coup vif de baïonnette en plein cœur, je suis emmanché
Comme le héron au long cou qui côtoyait une rivière
Pour plonger sa tête huppée avec l’appétit du plaisir
Mais qui n’en trouverait pas beaucoup si la Loreleï de Bavière
Ne s’était pas préoccupée de lui devancer son désir.
Mais si les lèvres restent muettes, je devrai aller à tâtons
Toucher sans contact et sans voix, l’organe qui n’en peut plus d’attendre,
Qui ressemble à une luette pareille à ce petit bouton
Qui décide d’entrouvrir la voie sur la plus douce carte du tendre.
Tableau de Alejandro Decinti.
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