
À l’aube Laureline se réveille tandis que Loreleï s’ensommeille ;
L’une me souhaite la bienvenue, l’autre m’ouvre ses rêveries.
Tandis que l’une m’émerveille à secouer ses cheveux vermeils,
L’autre s’éclipse soutenue d’un voile de sorcellerie.
À midi Laureline m’invite tandis que Loreleï m’encense ;
L’une me propose l’amour, l’autre préfère s’en emparer.
Tandis que l’une me gravite autour de l’emprise des sens,
L’autre joue d’un mauvais humour afin de me désemparer.
Le soir Laureline m’accueille tandis que Loreleï est morose ;
L’une ouvre son intimité, l’autre prend l’épée du vainqueur.
Tandis que l’une alors recueille ma liqueur dans sa coupe rose,
L’autre scelle pour l’éternité sa marque rouge dans mon cœur.
La nuit Laureline succombe sous l’amour devenu trop fort
Pour je ne sais quelle avanie si ce n’est de ne pas être libre.
Et Laureline tombe, tombe grâce à Loreleï et ses efforts
Pour provoquer la zizanie et perturber notre équilibre.
Tableau de Antoine Calbet.
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