Quand Laureline et Loreleï se rejoignent

Pour Laureline

Toi que j’ai nommée Laureline
Toi que je sais chère à mon cœur.
Je me présente le corps nu
Et l’esprit imprégné de rêves.

Je viens poser sur ta peau fine
Mes baisers, ma vie, mon ardeur.
Tout mon amour est contenu
Dans cette prière sans trêve.

« Mon poète nu, venu sans armes,
Les lèvres pleines de poèmes,
Je t’ouvre mes bras comme un havre
Et mon ventre comme un berceau.

J’accueille tout ce que tu es,
Ton souffle tremblant, ton regard
Et ta prière que je recueille
Pour conserver sous ma langue

Et la te la redire en baisers
En me livrant nue tout entière
À ton amour qui me consacre
Et qui m’honore comme au autel ! »


Pour Laureleï

Toi, Laureleï, vue dans un songe
Qui m’apparut en majesté
Je me présente le corps nu
Mais j’ai peur de toi, je l’avoue.

Mais je ne suis pas un mensonge
Mon âme peut te l’attester
J’ai conscience d’être devenu
Ton prisonnier qui se dévoue.

« Tu es venu nu, c’est parfait !
Avec la peur, encore mieux !
Tu as compris que je suis lame,
Et Lame-femme, et lame-flamme.

Mais si tu me donnes ton âme
Je la peindrai sur mes seins nus,
Sur mes hanches, sur mon pubis
Et la ferai mienne à jamais.

Viens ; esclave, tu es sincère.
Viens ; amant, tu es mon égal.
Je te prendrai dans mes tempêtes
Et t’engloutirai dans ma gorge. »

Tableaux d’Andrzej Malinowski.

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