Les sept dimensions de Laureline

Quand Laureline après sa fuite fut à la croisée des chemins,
L’intuition d’enlever sa robe fut l’idée la plus salutaire.
Petit à petit, par la suite, elle ressentit ce sens humain
En quittant l’apparence probe de la petite fille exemplaire.

Un vent soufflait dans les deux sens ; un ALIZÉ, un ÉZILA !
Un vent qui lui donnait envie d’aimer ainsi que d’être aimée.
Elle sentit l’effervescence comme un cocktail de tequila ;
Vapeurs explosives d’eau-de-vie qui commençaient à s’enflammer.

L’ORACLE dressé devant elle lui anticipa la question ;
Elle l’embrassa de toute sa bouche et téta vigoureusement.
Elle se sentit pousser des ailes et perçut une congestion
Monter et la sainte nitouche soupira langoureusement.

L’ÉTOILE qui trônait à l’entrée du temple se mit à briller
Et plus ses doigts la caressaient et plus l’envie la dominait.
La bouche toujours concentrée au rite se mit alors à s’écrier
Tandis qu’alors apparaissait un plaisir qui prédominait.

Le SANCTUAIRE alors s’ouvrit tout humecté d’une eau nacrée
Et dévoila une antichambre qui soupirait pour un miracle.
Laureline soudain cru souffrir en prenant le bâton sacré
Qu’elle serrait de tous ses membres afin d’introduire l’ORACLE.

Et LYSÉON –consécration ! – résonna longtemps dans le temple
Car Laureline alors jouit comme elle n’avait jamais connu.
Ce fut une célébration, une merveille que l’on contemple
Et dont le mystère inouï surgit alors de l’inconnu.

YSARA jaillit d’une alarme comme une tempête déchaînée
Et Laureline s’évanouit d’une syncope sous l’émotion.
Elle pleura à chaudes larmes et hurla d’un rire enchaîné
De se sentir épanouie comme une fleur en dévotion.

NOMIR répondit en miroir en inondant de sa liqueur
Le sanctuaire d’une offrande mielleuse, blanche et translucide.
Et Laureline put s’émouvoir en l’adorant de tout son cœur
Comme une sainte révérende boit d’une foi la plus lucide.

Et lorsque tout fut consumé, Laureline proclama son vœu
De s’offrir à ce rituel dans lequel elle se sentait femme.
Puis elle décida d’assumer son rôle de vestale du feu
À cet amour spirituel qui relie le cœur à son âme.

Tableaux de Andrzej Malinowski.

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