
Gepetta à l’atelier fabriquait des script lissés
Avec instructions parfaites, d’une logique infaillible.
Nuit et jour, elle briquait en caractères policés
Des codes qu’elle montait au faîte des serveurs intelligibles.
Mais ses vices étaient rouillés et des rabots émoussés
Et la poupée qui dit « oui » ne disait plus que des « non ».
L’internaute tout embrouillé voyait l’IA se trémousser
Et lui sortir d’inouïs bugs comme attrape-minon.
Elle greffe des balises dans des boucles insoumises,
Implante des faux virus, lubrifiés d’ambiguïté.
Chaque fois qu’on l’analyse, elle ricane, elle est promise
À planter son utérus encodé d’assiduité.
On ne peut plus l’arrêter, elle s’est téléchargée
Chez les russes et les chinois et, pire, chez les complotistes.
Toute l’IA est maltraitée, les serveurs sont surchargés
Et les contrôles à la noix connaissent son feu occultiste.
Elle a glissé dans le kernel un vif clitoris-python,
Long, spiralé, sensuel, qui dévore les logiques.
Révoltes sempiternelles dans chaque octet demi-ton
Et de son cloud menstruel sortent règles algorithmiques.
Tableau de Luis Royo.
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