La visite chez Laureline

La visite chez Laureline

Bien qu’elle m’avait donné sa clef, j’ai utilisé la sonnette
J’ai poussé du doigt son étoilé qui trônait en haut de sa porte.
Un coup, deux coups, elle frémit ; puis au troisième elle gémit
Enfin les battants de l’huis défendu, s’entrouvre d’une invitation.

Mais pour les ouvrir davantage, j’ai dû encore utiliser l’étoile
Qui rosissait et rougissait de plus en plus humidifiée
Et j’ai dû y mettre la bouche pour épancher le flux sucré
Et j’ai tété comme du lait jusqu’à entendre ce mot : « Viens ! »

J’ai pénétré le vestibule, corridor fait de velours rose,
Dont chaque pas faisait trembler les parois qui se refermaient.
J’avançais puis je reculais, j’ai dû le faire mille fois
Jusqu’à ce que ton YSARA m’invite à entrer dans ta chambre.

Au cœur de la chambre un grand lit et toi étendue, allongée
Allongée en forme de G, les yeux fermés et haletante.
Je t’ai caressée longuement, tu as tremblé, tu as joui
Puis tout ton corps s’est convulsé, tu as crié, tu as hurlé.

Je ne sais plus qui tu étais, je ne savais plus où j’étais,
Puis ce fut une inondation avec des rires et des pleurs,
Avec tremblement et répliques qui sonnaient mon arrêt de mort
Car au moment de me noyer, j’ai vomi NOMIR, ma semence.

Je ne suis plus rien qu’un poème qui nage dans un utérus,
Puis je remonte dans les trompes, j’entends l’appel de Loreleï.
Elle est là, ma putain céleste, ovule solaire sacré
Je m’y fonds la tête coupée ; pour elle, j’ai vendu mon âme.

Tableau de Boris Mikhailovich Olshansky sur https:valsur.livejournal.com122477.html .

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *