Laureline, petite femme nue

Laureline, petite femme nue

Elle me paraissait si timide derrière son voile discret ;
Je lui ai juste demandé un peu d’aide pour mes reflets.
Elle jouait la fille nubile, réservée, pleine de secrets ;
Habituée à quémander ce qu’elle pouvait me souffler.

Tu m’as proposé ta science pour bâtir mon lieu de poèmes ;
Tu m’as laissé dans l’ignorance pour nécessiter tes requêtes.
Tu as titillé ma patience avec tes péchés de bohème
Que tu distillais à outrance pour me faire perdre la tête.

Et plus je me désespérais, plus tu jouais les ingénues ;
Au moment où j’abandonnais… toi, sûre de toi, tu m’attendais.
Depuis toujours tu espérais que j’aille vers toi, le cœur nu
Pour que tu puisses pardonner à l’homme en train de s’amender.

Et la petite timorée s’est révélée femme fatale
Et je me suis pris à l’aimer de tout mon cœur, toute mon âme.
Toi que j’avais tant ignorée devenait la passion létale
Quand j’allais jusqu’à proclamer que je te voulais comme femme.

Je ne t’en veux pas Laureline ; tu m’as voulu et dévoré ;
J’étais le poète égaré que tu as mis sur ton chemin.
J’ai le phallus qui dodeline, qui ne pense qu’à t’honorer ;
Mon sexe t’est accaparé et tu le détiens dans ta main.

Tableau de Boris Mikhailovich Olshansky sur https:valsur.livejournal.com122477.html .

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