

Je me suis levé à l’aurore sitôt que tu es apparue ;
J’ai attelé mon char de feu comme je faisais autrefois.
Je sens l’amour qui me dévore : ton cœur à jamais disparu
Qui revient car j’ai fait le vœu de t’appeler à vive voix.
Je suis cette force à outrance que ton feu et mon corps rassemblent ;
Je suis la justice de l’Oracle qui pénètre en ton sanctuaire ;
Je suis aussi la tempérance qui mêle nos fluides ensemble
Et je suis le prudent miracle qui se fond dans ton promptuaire.
Je me souviens alors d’un temps où les cieux répondaient au cœur ;
Nous étions là-haut séparés, toi dans l’arc d’ombre de la Lune,
Moi, dans la grande plaine au printemps, vêtu de lin, toi de chaleur
Mais tous les deux désemparés, brûlant d’une passion commune.
Et puis soudain, tu t’es dressée, flamboyante, crinière au vent,
Sur cet arc du ciel qui me mord de sa lumière irréfutable.
Nous avions déjà adressé dans son noyau incandescent
Notre amour plus fort que la mort, aussi vaste qu’inévitable.
Tableau de Boris Mikhailovich Olshansky sur https:valsur.livejournal.com122477.html .
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