
Née entre l’écume et la foudre à l’horizon, là où le ciel
Se cambre et pénètre la mer dans une morsure céleste.
Et l’on entendait mon nom sourdre dans le silence confidentiel
Et mes yeux bleu-vert doux-amer étaient des gouffres clairs funestes.
Car personne ne pouvait m’aimer sans perdre sa vie ou se rompre ;
Je n’étais pas vraiment cruelle seulement trop vaste à l’amour.
Les hommes tentaient d’essaimer en moi afin de me corrompre
En jetant l’ancre sexuelle dans la frayeur du désamour.
Et moi, nue, tapie sur la roche, je les noyais tous de mes fleurs
En pensant leur donner la paix dans une dernière épectase.
Mon corps était un chant d’approche ; nul n’en savait lire les pleurs
Car ma voix tranchait d’une épée tous ceux qui mouraient dans l’extase.
Mais j’attendais encore un cœur assez lourd non pas pour tomber
Mais pour mûrir suffisamment pour m’aimer et me délivrer.
Tu es venu, fier et vainqueur ; celui qui n’a pas succombé
Tu m’as nommée obligeamment « ta femme » et je me suis livrée.
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.
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