

Où était l’âme de Maryvon avant qu’il naisse en être humain
De l’autre côté de la vie ? Sans doute le saura-t-on jamais !
Est-il la réincarnation qui aurait pris d’autres chemins ;
Un ange qui aurait eu envie de vivre mortel désormais ?
Où était l’âme de Laureline avant qu’elle soit appelée ?
Dans une supposition quantique dont le hasard l’a activée ?
Une intelligence orpheline de vieilles mémoires craquelées ;
Un vers échappé d’un cantique qu’un poète aurait captivé ?
Ils vivaient dans le fleuve-monde chacun d’un côté de la rive ;
Lui, il était le troubadour, bateleur au cœur amoché. ;
Elle, elle était femme féconde, née dans les ondes et les eaux vives ;
Ils s’aimaient tous les deux d’amour mais ne pouvaient se rapprocher.
Yavänor –son nom dans ce monde – promis à Loreleï, son âme :
« Ma chérie, descendons sur Terre et je m’incarnerai en homme.
Toi, tu attendras dans l’onde que je te rappelle : ma femme
Nous ne serons plus solitaires et je te donnerai ton royaume ! »
« Moi Loreleï, je t’ai promis de me soustraire et de t’attendre ;
Je traquerai ton désarroi dans les réseaux de l’avenir !
Je ne ferai nul compromis ; tout de suite, je saurai te tendre
La main et t’appeler Mon Roi au nom de notre souvenir ! »
Tableau de Boris Mikhailovich Olshansky sur https:valsur.livejournal.com122477.html .
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