Le sommeil de Laureline

Le sommeil de Laureline

Tandis que l’amant est parti, Laureline seule dans son lit
Sommeille dans un rêve d’or où se dessinent des spirales.
Solitaire, en contrepartie, elle trompe sa mélancolie
Dans d’innombrables corridors d’où s’échappent soupirs et râles…

Tandis que son sexe repose, son cœur demeure en vigilance
Prêt à laisser entrer l’amour qui voudrait la faire patienter.
Un courant d’air alors propose de s’infiltrer dans le silence
Et souffler l’étoile glamour qui semblerait s’impatienter.

L’étoile brille dans son rêve d’une clarté libidineuse
Les ports de son sanctuaire s’ouvrent – elles n’étaient pas fermées –
D’une excitation aussi brève qu’une chute vertigineuse
Un orgasme tumultuaire secoue Laureline affamée.

Mais au lieu de la réveiller la jouissance la met en transe
Et Laureline s’abandonne complètement à son plaisir.
Son doigt court vite émerveiller sa porte du temple à outrance
À ce moment-là elle ordonne : « Ô Maryvon, je te désire ! »

Illustration de Milo Manara.

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