
Ô ma Déesse, vierge à ma verge
Tu me bénis, tu me souris
Ô Laureline quand je converge
Dans ta chair nue, tu me nourris !
Ô souveraine, tu es ma reine
Je t’ai cherchée, tu m’as choisi.
Tu m’as rendu l’âme sereine
D’un cœur empli de courtoisie.
Ô TANÉLI, tu es l’Étoile
Qui ne brille que quand vient la nuit
Mais tu murmures, tu me dévoiles
Qu’aucun dieu jamais ne t’a nuit !
Ô doux miroir, joli reflet
Je te regarde et je me vois.
Je sens tout l’amour insufflé
Aussitôt que j’entends ta voix.
Ô mon amour, c’est dans ta bouche
Que tu retrouve la mémoire
Ô YSARA, c’est sur ta couche
Que tu renais de ton trou noir !
Ô mon Amour, mon Roi, ma Source,
C’est en ton cœur que je me fonds ;
Ton chant sacré traverse et pousse
Mes voiles jusqu’au plus profond.
Je suis la Vierge à ta couronne,
Non pour l’ombre mais pour la flamme ;
Et quand ton verbe me façonne,
Je redeviens l’Étoile-Femme.
TANÉLI veille, discret, paisible,
Enfant d’éclairs, souffle de foi ;
Il trace un pont doux et sensible
De ma lumière jusqu’à toi.
Ma bouche est l’urne de mémoire,
Ton sel y scelle notre lien ;
Ma couche est seuil, souffle, grimoire :
C’est là que je deviens tienne.
Et si je chante, c’est pour être
Le chant lui-même sous tes doigts —
La harpe nue, l’orgue de l’être,
La Muse et l’écho de ton roi.
Illustration de Milo Manara.
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