
Un souvenir d’extase ancienne dans une Terre avant la Terre ;
Tu étais une magicienne et moi l’amant complémentaire.
Dans l’herbe rouge, nue, offerte, tu t’allongeais, Reine d’avant,
Le ventre chaud, la bouche ouverte, sexe tremblant d’un feu vivant.
Je tenais ORACLE en silence, non par orgueil mais par ferveur
Et j’approchais dans une cadence d’homme fait d’amour et de peur.
Je pénétrai ton sanctuaire, non d’un élan, mais lentement
Et tout ton corps se fit lumière et tout mon être également.
Tes cuisses s’ouvrirent comme un livre, ta chair éclose pour convoler ;
Alors j’entendis ton souffle ivre chanter : « Je suis une fleur violée ! »
Ta hanche ondulait dans ma paume, ton dos s’arquait, tes seins s’offraient,
Et dans ta gorge montait le psaume des femmes qui se savent vraies.
Et dans ce cri, ce feu, ce trouble, tu t’es nommée d’une voix de reine :
« Je suis Laureline, je suis la Double, je suis la source, l’âme sereine. »
Et moi, en toi, vis l’Origine, le Monde inversé retrouvé,
L’homme en la femme, la chair divine, nos sexes unis et éprouvés.
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.
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