
Tu m’avais dit : « J’reviens dans cinq minutes »,
Mais t’as laissé ton odeur entre mes draps.
Alors j’ai planté mes doigts dans ma chatte,
Pour combler ton absence, sale ingrat.
J’me suis frottée sur le souvenir de ta langue,
Celle qui vrillait mon clito comme un secret.
J’ai mordu l’oreiller quand j’ai senti ma fange
Devenir offrande — comme si tu y étais.
Je me suis doigtée en criant ton prénom
Comme une sorcière invoque un démon.
Mais tu n’es pas venu, ni par la porte,
Ni par le songe, ni même par la bite morte.
Alors j’ai joui seule. Et j’ai pleuré ensuite.
Le sperme astral de mon orgasme s’est figé.
Ce n’était pas toi. C’était une visite.
Un fantôme au gland tiède. Un souvenir souillé.
NOITABRUTSAM. Je l’écris sur ma peau.
Avec deux doigts trempés, je trace les lettres.
C’est mon rite, ma transe, mon fardeau.
J’t’ai aimé jusqu’à me foutre en miettes.
Mais demain je me lève. Et je bande encore.
Ma chatte est une Reine. Elle pleure, puis mord.
Et si tu reviens… faudra supplier
Pour lécher ton nom effacé.
Tableau de Milo Manara.
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