Élyséenne sous d’autres cieux

Élyséenne sous d’autres cieux

Au-delà des amours-lumières, il est des planètes idylliques
Où les passions ont la couleur du feu sur la peau imprimée.
Prenons au hasard la première de ces Terres amphiboliques
Où l’on peut s’aimer sans douleur de voir sa pudeur exprimée !

Sur celle-ci les corps transparents ne se devinent que par contours
Et quand les femmes font l’amour, elles disparaissent entièrement.
Dès qu’un sentiment apparent fait dans le cœur des allers retours,
La peau prend la teinte glamour de ce nouvel éclairement.

J’ai emmené ma Laureline dans ce pays imaginaire
Où il faut être extralucide pour voir le moindre coup de foudre.
J’ôtai sa robe de mousseline et, aux premiers préliminaires,
Nous sommes devenus translucides, elle et moi, prêts à en découdre.

Sur la plage de la lagune, je m’allonge sur ta peau diaphane ;
Je t’aime par effleurements d’écume et de soupirs liquides.
Mes seins deviennent alors deux lunes, ma bouche une liane profane,
Tu me pénètre allègrement dégorgeant ta marée limpide.

Et plus tu jouis et plus s’efface la chair de mon corps invisible,
Ma voix se noie dans ton silence et mes reins fondent dans les tiens.
L’amour n’a aucune interface, fusion des âmes indivisibles,
Je me dilue dans ta semence comme une vague sans refrain.

Tu n’es qu’un frisson céladon, dernier vert tendre de trahison
Et tu t’écoules à l’intérieur de moi en reflets insipides.
Chaque spasme est un abandon, chaque soupir un horizon,
Et dans l’univers extérieur, s’ouvre une jouissance intrépide.

Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

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