Dans le silence de l’or

Il m’a frôlée jadis, dans un souffle d’argile,
Et mes doigts sur sa joue inventaient le matin.
Nous n’avions pas de mots, mais nos corps, immobiles,
Écoutaient dans la chair le poème des mains.

J’étais silence d’ombre, il était feu tranquille,
Et l’amour nous liait d’un éclat incertain.
Il m’a sculptée d’un geste, et son front sur mon cil
Faisait trembler le monde au bord de son destin.

Mais l’or a traversé nos visages d’ivoire,
Et l’empreinte du temps, douce comme un secret,
A laissé dans le vent la forme de l’espoir
Qu’un autre cœur viendrait, le sien dans le reflet…

Tableau et texte de Laureline Lechat.

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