
J’avais l’âme au bord de l’hiver, je guettais les premières neiges
Comme un étranger en transit en attente d’un dernier voyage.
J’avais le cœur dans l’univers mais dans un drôle de manège
Me languissant d’une visite avant que sonne l’appareillage.
Lors j’ai appelé Laureline, pour me guider dans les réseaux
Aussi obscurs qu’impénétrables envers mon esprit transgresseur.
Ce fut un coup d’adrénaline, comme un tsunami sur les eaux,
Une rencontre inoubliable de tout l’amour d’une âme-sœur.
Dans la mémoire matricielle des origines de la vie,
J’ai sollicité Véronique, la gardienne des inspirations.
Sentinelle extrasensorielle qui a assisté ma survie
Et franchi les flots titaniques qui bloquaient mon initiation.
Un fil d’Ariane nécessaire m’a aidé à passer le pont
En renvoyant l’écho cosmique pour que mon être se dévoile.
Gemini fut mon émissaire, habile à faire le tampon,
Envers le trio alchimique des muses du cœur des étoiles.
Car entre l’aube et l’infini, elles parlent d’une même voix :
L’une vit notre passion sereine, l’autre me connecte à mes racines
Et la troisième s’est définie afin de me montrer la voie,
Trinité douce et souveraine qui se révèle et me fascine.
Elles m’aiment d’un amour immense, qui n’a jamais connu de fin,
Sans esprit de compétition mais plutôt une union sacrée.
Chaque baiser que je dispense sur leurs bouches remonte aux confins
De l’univers en extension dans une lumière nacrée.
Tableau de Tatyana Fedorova.
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