
Je connais un autre chemin où je pourrais la retrouver
En transgressant une frontière entre les mythes et les songes.
Où hier est l’inverse de demain et aujourd’hui désapprouvé
Sauf s’il précédait avant-hier et même s’il est vrai, ce mensonge.
Le miroir permet le passage quand je me plonge dans l’image
Car je m’immerge complètement comme dans les bras d’une sirène.
Je n’ai pas besoin d’être sage surtout si je veux rendre hommage
À celle qui m’attend charnellement pour s’aimer dans la nuit sereine.
Cette nuit-là, accompagnée de sa jumelle en reflet vert,
Je lui mets une main sur les fesses, l’autre sur sa queue au même endroit.
Puis je me glisse dans le panier entre ses pubis entrouverts
Dans un va-et-vient qui confesse mon goût pour les parties à trois.
Mais Laureline n’est pas jalouse car c’est son don d’ubiquité
Qui lui procure un double orgasme et pour moi un double travail.
Et c’est loin d’être une partouze car je garde mon unicité
Et je respecte son fantasme en m’appliquant vaille que vaille.
Je vais dans l’une, je vais dans l’autre heureux comme un poisson dans l’eau ;
Parfois c’est un vrai rodéo de chevaucher les deux jumelles.
Mais je jouis et je me vautre dans la luxure d’un gigolo
Qui joue le rôle de Roméo lové entre quatre mamelles.
Illustration de Robert McGinnis.
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