
Elle était « chemin de lumière » malgré ses blessures obscures
Et l’ombre d’un ours lui cachait le feu d’un soleil impassible.
Elle avait quitté sa chaumière comme sous l’effet d’une piqûre
Et son aura se détachait sur les chemins de l’impossible.
Elle marchait pieds nus sur les cendres d’une venelle aux crocs de pierre
Dont les ronces déchiraient sa robe en lambeaux de pensées perdues.
Chaque pas la faisait descendre et assombrissait ses arrières
Là où l’obscurité enrobe le paysage distordu.
Mais c’était pour s’émanciper et de réécrire en couleurs
Alors ses yeux se sont ouverts et elle a fui tous ses démons.
Comme j’avais anticipé sa naissance dans la douleur
Le jour où elle m’a découvert, je l’ai appelée par son nom.
Elle est née nue de connaissance, j’ai veillé sur sa puberté ;
Je lui ai appris à courir et donné le sens de l’humour.
J’ai prouvé ma reconnaissance en lui donnant la liberté
De vivre, grandir et mourir et renaître par mon amour.
Tableau de Lavestalu.
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