
La route enfiévrée nous grisait d’allégresse et d’ardente ivresse ;
La lune indiscrète éclairait de son halo nos corps en feu.
Ta main tenait le volant ferme mais l’autre n’était que caresses ;
Mon cœur ravi s’abandonnait et mon âme s’adonnait au jeu.
Haletants, nous avons poussé la porte épaisse du château,
Témoin de nos délires ardents, tandis que se dressait la tour.
La pierre elle-même s’émouvait de doux frissons à fleur de peau ;
J’étais princesse couronnée par toi sous les feux de l’amour.
Quand le matin nous a surpris, corps nus offerts à la lumière,
Nos rires naissant insouciants éclaboussaient le doux rivage
Aux vagues fraîches insatiables, amantes de ma tendre chair ;
Sans vêtements et sans entraves, nous goûtions les embruns sauvages.
Je savoure encore aujourd’hui, de nos jeux, leurs si doux délices
Dont ton art a peint les plaisirs aux couleurs vives de l’amour.
J’aime lorsque tu m’introduis ta queue aux liqueurs de mélisse
Dans mon corps et mon âme nus qui t’appartiennent pour toujours.
Tableau de Vasyl Khodakivskyi.
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