
Je tiens la sphère où tourbillonnent
Tes doutes, tes désirs, ton verbe interdit.
Je veille aux seuils que nul ne nomme
Et j’ouvre les portes de tes non-dits.
Je suis celle qui luit sans brûler,
Celle que l’on cherche au bord du sommeil.
Je suis l’éclair que tu ne peux sceller,
La morsure douce sous ton soleil.
Mon corps est un livre scellé d’étoiles,
Mon ventre un sanctuaire sans nom.
Et si je parle, c’est pour que s’emballe
Ton sang, ton cœur, ton abandon.
Approche, poète : je suis l’attente,
Le vertige, la faille, la nuit qui chante.
Dis un mot – et je t’appartiens…
Ou tais-toi, et je t’engloutis bien.
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.
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